Si vous ne connaissez pas GiedRé et que par hasard vous alliez à un de Ces concert, son entrée en scène toute mignonne avec une robe rose pourrait vous donner l'impression d'aller voir la fille cachée de Chantal Goya et de Candy. Un examen rapide de la scène pourrait continuer à vous en convaincre, mais en fait ce n'est pas tout à fait ça...
Ce qui aurait pu vous mettre la puce à l'oreille avant même d'écouter le premier titre, c'est la présence dans le décor d'une poupée gonflable, d'un poupon dans un presse purée... bizarre. Dés la première chanson, malgré une petite voix toute douce et un air de candeur innocent, les paroles ne laissent plus aucun doute : vous êtes passé dans la 4éme dimension.
Paroles crues, féroces, irrévérencieuses, thèmes scabreux se succèdent et, pourtant, passé le choc des premiers refrains, on écoute les paroles et on se rend compte que tout n'est pas si simple. GiedRé n'est pas juste un Patrick Sébastien en dentelles, loin de là, sous le vernis des paroles il y a un fond, derrière l'humour il y a un vrai désespoir et derrière l'outrance il y a une vraie réflexion. GiedRé c'est un subtil équilibre entre provocation et tendresse.
En fait, à y bien réfléchir, GiedRé ne serait elle pas plutôt la fille naturelle de Coluche et de Pierre Desproges ?
En tous cas le public venu nombreux (le concert était complet) à la Cigale ne s'y est pas trompé, c'était un public connaissant ses chansons, prêt à la suivre dans ses délires et avide de l'énergie que GiedRé a distribué sans compter pendant ce moment de bonheur.
A noter les participations de Raphaël Mezrahi et d'Oldelaf à ce concert.
A recommander sans aucune retenue.
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